Le Musée Réattu, actuel musée des Beaux-Arts, occupe l'ancien Grand-Prieuré de l'Ordre Souverain Militaire de Malte.
Il est formé de la réunion de deux édifices contigus, construits au XVIe siècle, ordonnant chacun de leurs bâtiments autour d'une cour centrale.
La partie Nord, en bordure du Rhône, conserve de belles façades Renaissance et un décor médiéval ponctué de gargouilles.
La chapelle gothique, en façade sur la rue, fut élevée au début du XVIe siècle.
L'escalier monumental, ouvert sur la cour et bordé de loggias à balustres, date du XVIIe siècle, lorsque les Grands Prieurs s'installèrent définitivement à Arles, après la destruction du Grand-Prieuré de Saint-Gilles.
Racheté en partie après la Révolution par le peintre arlésien Jacques Réattu (1760-1833) qui en fit sa maison et y installa son atelier, il devint musée public de peinture en 1688.
Le fonds ancien est constitué par les collections du peintre, Grand Prix de Rome en 1791. Autour de l'oeuvre s'articule l'évocation de la peinture provençale du XVIIIe siècle, notamment représentée par plusieurs oeuvres d'Antoine Raspal.
A partir des années 50, qui voit la restauration complète des bâtiments, les collections s'orientent délibérément vers l'art moderne, avec l'arrivée d'oeuvres majeures de Germaine Richier et d'Ossip Zadkine.
La donation Picasso, qui offre à la ville en 1971 un exceptionnel ensemble de 57 dessins, complétée quelques années plus tard par une toile offerte par Jacqueline, puis récemment par le portrait de "Lee Miller en Arlésienne" (1937), affecté par l'état au Musée Réattu, parachève ce choix. Créée en 1965, la section d'art photographique est maintenant riche de plus de 3000 oeuvres de E. Weston à G. Rousse.
Plus que jamais sensible à l'art contemporain, et notamment au dialogue entre art et architecture, le Musée Réattu construit aujourd'hui une collection originale, où la sculpture occupe une place particulière.
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